L'UdeS lance la 1^re maîtrise en médiation interculturelle au Canada

3 juillet 2008

L'Université de Sherbrooke a lancé le 19 juin une nouvelle maîtrise en médiation interculturelle, dont la 1^re cohorte débutera dès l'automne. Unique au Canada, cette formation pratique arrive à point, au moment où la commission Bouchard-Taylor sort son rapport et où elle retient l'idée de former des médiateurs.

Le programme de maîtrise en médiation interculturelle vise principalement à former des intervenants de haut niveau, aptes à prévenir d'éventuelles divergences interculturelles, à négocier des compromis et à créer un espace commun de dialogue lors de situations de conflits interculturels. Les professeurs offrant la formation sont issus de cinq facultés, soit celles de Théologie, d'éthique et de philosophie, des Lettres et sciences humaines, de Droit, d'Administration et d'Éducation.

L'approche pédagogique particulière de ce programme favorise l'intégration des connaissances venant de multiples horizons disciplinaires, dont la psychologie, le droit, la communication, l'anthropologie, l'administration et l'éducation. Ainsi, l'étudiant sera appelé à envisager une problématique selon plusieurs points de vue.

En réponse à la commission Bouchard-Taylor, cette formation favorise l'intégration à la société d'individus, de groupes et d'organismes en marge afin d'établir une meilleure cohésion sociale. «Ces médiateurs seront en mesure de juger du caractère raisonnable d'une situation ou des accommodements, d'éviter les tensions et d'agir en tant que personnes-ressources en matière d'interculturalité», explique le professeur Claude Gélinas, codirecteur du programme et anthropologue à la Faculté de théologie, d'éthique et de philosophie de l'UdeS.

Grâce à la flexibilité du programme, les étudiantes et étudiants pourront effectuer un stage au Québec ou à l'étranger durant leur formation ou encore suivre une session de cours dans une université étrangère partenaire de l'UdeS. Cette composante internationale permettra aux étudiants de vivre une expérience interculturelle et d'en tirer des avantages sur le plan personnel et professionnel.

La mise en œuvre de ce nouveau programme se fera sous réserve de l'approbation par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec.